Algues vertes : les raisons de leur présence
Les algues vertes prolifèrent sur le littoral vendéen, comme ici en juin dernier aux Sables-d'Olonne. Mais c'est surtout le secteur de Noirmoutier et du nord du département qui est touché.
Le conseil général a commenté hier un pré-rapport qui mesure leur augmentation et détaille leurs origines. En ligne de mire : la qualité des eaux de la Loire.
Pourquoi ? Comment ?Pourquoi reparler des algues vertes en Vendée ?
Parce qu'un pré-rapport réalisé par le Ceva (centre d'études et de valorisation des algues), grand spécialiste du sujet, a été commenté hier par le conseil général, lors d'une réunion à La Guérinière. Cette étude a été commandée en juillet pour comprendre l'invasion des algues sur le littoral vendéen, depuis une dizaine d'années. Il ne s'agit que « d'un rapport d'étape », assure Jacques Oudin, vice-président du conseil général.
Les algues échouent-elles sur l'ensemble du littoral vendéen ?
Non. Le document rappelle d'ailleurs une disproportion flagrante déjà constatée par la Ceva (Ouest-France du 23 septembre 2010). « À plus de 90 %, les échouages sont concentrés sur la partie nord : la baie de Bourgneuf, l'île de Noirmoutier, et, à un degré moindre, jusqu'à Saint-Hilaire-de-Riez », rappelle Jacques Oudin. Selon l'élu, les exploitations ostréicoles ont jusqu'ici « été peu touchées par ce phénomène ».
D'où viennent ces algues ?
Pas de Bretagne, ou d'ailleurs. Elles sont « produites » en Vendée, « dans une zone circulaire d'une cinquantaine de kilomètres autour de Noirmoutier ». Elles naviguent dans des courants autour de cette zone avant d'échouer.
La quantité d'algues a-t-elle beaucoup augmenté ?
Oui. Même si l'on est loin des volumes bretons (plus de 60 000 m3 en 2009). En Vendée, on observe plutôt un mélange « à peu près équilibré entre algues vertes et algues rouges ou brunes ». C'est donc surtout la proportion des algues vertes qui a augmenté en dix ans : elles seraient passées de « 10 à 20 % » à « environ 50 % » de ce mélange.
Comment sont-elles apparues en Vendée ?
Ces algues vertes prolifèrent en trouvant des nutriments (azote et phosphore) dans l'eau. Le prérapport établit assez précisément leur origine : 16 à 17 % de ces algues « vendéennes » sont nourries par le bassin de la Vilaine, qui descend jusqu'en Loire-Atlantique. Mais pour 82 à 83 %, c'est surtout la Loire, « alimentée par la Sèvre Nantaise » qui les génère. 1 %, enfin, provient des autres cours d'eau (le Lay, la Vie). « Le problème majeur, pour nous, c'est donc la Loire », conclut Jacques Oudin. Et sa pollution, accessoirement.
Ce pré-rapport propose-t-il déjà des solutions ?
Non. Il dresse un constat. Mais il est clair que la solution est de renforcer la qualité d'une eau trop « chargée en nitrates, moins en phosphores ». C'est sur ce point que les élus vont devoir agir. La température de l'eau, sa turbidité (plus ou moins claire) et l'ensoleillement sont aussi des facteurs de développement des algues. Le réchauffement climatique joue donc aussi son rôle.
Et après ?
C'est la question que ne manqueront pas de poser les associations écologistes. Le rapport définitif du Ceva doit être remis en janvier. Le conseil général et l'Agence de l'eau devront, ou non, le valider. Objectif à terme : que ce rapport vendéen soit intégré au Sdage, le schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux du bassin Loire-Bretagne. Créé pour la période 2010-2015, il n'intègre pas, pour l'instant, la Vendée. Il faudra donc attendre sa nouvelle version. Et en mesurer les effets.
Benoît GUÉRIN.
Parce qu'un pré-rapport réalisé par le Ceva (centre d'études et de valorisation des algues), grand spécialiste du sujet, a été commenté hier par le conseil général, lors d'une réunion à La Guérinière. Cette étude a été commandée en juillet pour comprendre l'invasion des algues sur le littoral vendéen, depuis une dizaine d'années. Il ne s'agit que « d'un rapport d'étape », assure Jacques Oudin, vice-président du conseil général.
Les algues échouent-elles sur l'ensemble du littoral vendéen ?
Non. Le document rappelle d'ailleurs une disproportion flagrante déjà constatée par la Ceva (Ouest-France du 23 septembre 2010). « À plus de 90 %, les échouages sont concentrés sur la partie nord : la baie de Bourgneuf, l'île de Noirmoutier, et, à un degré moindre, jusqu'à Saint-Hilaire-de-Riez », rappelle Jacques Oudin. Selon l'élu, les exploitations ostréicoles ont jusqu'ici « été peu touchées par ce phénomène ».
D'où viennent ces algues ?
Pas de Bretagne, ou d'ailleurs. Elles sont « produites » en Vendée, « dans une zone circulaire d'une cinquantaine de kilomètres autour de Noirmoutier ». Elles naviguent dans des courants autour de cette zone avant d'échouer.
La quantité d'algues a-t-elle beaucoup augmenté ?
Oui. Même si l'on est loin des volumes bretons (plus de 60 000 m3 en 2009). En Vendée, on observe plutôt un mélange « à peu près équilibré entre algues vertes et algues rouges ou brunes ». C'est donc surtout la proportion des algues vertes qui a augmenté en dix ans : elles seraient passées de « 10 à 20 % » à « environ 50 % » de ce mélange.
Comment sont-elles apparues en Vendée ?
Ces algues vertes prolifèrent en trouvant des nutriments (azote et phosphore) dans l'eau. Le prérapport établit assez précisément leur origine : 16 à 17 % de ces algues « vendéennes » sont nourries par le bassin de la Vilaine, qui descend jusqu'en Loire-Atlantique. Mais pour 82 à 83 %, c'est surtout la Loire, « alimentée par la Sèvre Nantaise » qui les génère. 1 %, enfin, provient des autres cours d'eau (le Lay, la Vie). « Le problème majeur, pour nous, c'est donc la Loire », conclut Jacques Oudin. Et sa pollution, accessoirement.
Ce pré-rapport propose-t-il déjà des solutions ?
Non. Il dresse un constat. Mais il est clair que la solution est de renforcer la qualité d'une eau trop « chargée en nitrates, moins en phosphores ». C'est sur ce point que les élus vont devoir agir. La température de l'eau, sa turbidité (plus ou moins claire) et l'ensoleillement sont aussi des facteurs de développement des algues. Le réchauffement climatique joue donc aussi son rôle.
Et après ?
C'est la question que ne manqueront pas de poser les associations écologistes. Le rapport définitif du Ceva doit être remis en janvier. Le conseil général et l'Agence de l'eau devront, ou non, le valider. Objectif à terme : que ce rapport vendéen soit intégré au Sdage, le schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux du bassin Loire-Bretagne. Créé pour la période 2010-2015, il n'intègre pas, pour l'instant, la Vendée. Il faudra donc attendre sa nouvelle version. Et en mesurer les effets.
Benoît GUÉRIN.
Ouest-France
Comme elle le fait pour toutes les communes concernées par le ramassage des algues vertes, la chambre régionale des comptes a rendu son rapport d'observations définitives sur les exercices 2007, 2008 et 2009.
À Concarneau, le prix du m3 est estimé à 24,38 €. C'est plus cher qu'à La Forêt-Fouesnant (15,54 €). Les quantités ramassées sont cependant inférieures à celles récupérées à La Forêt : 2 200 m3 en 2009, 1 328 m3 en 2010 contre 5 963 m3 à la Forêt en 2009.
Le ramassage des algues a coûté 54 000 € en 2009, 32 000 € ont été pris en charge par l'État.
Algues vertes : ramasser un m3 coûte 24,38 €
Comme elle le fait pour toutes les communes concernées par le ramassage des algues vertes, la chambre régionale des comptes a rendu son rapport d'observations définitives sur les exercices 2007, 2008 et 2009.
À Concarneau, le prix du m3 est estimé à 24,38 €. C'est plus cher qu'à La Forêt-Fouesnant (15,54 €). Les quantités ramassées sont cependant inférieures à celles récupérées à La Forêt : 2 200 m3 en 2009, 1 328 m3 en 2010 contre 5 963 m3 à la Forêt en 2009.
Le ramassage des algues a coûté 54 000 € en 2009, 32 000 € ont été pris en charge par l'État.
vendredi 19 novembre 2010
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